FCPE Jules Ferry à Ermont

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L’EDUCATION AU COEUR DE LA CAMPAGNE PRESIDENTIELLE

LA CONTRE-ATTAQUE DU CANDIDAT HOLLANDE

dimanche 8 janvier 2012, par FCPE Ermont Jules Ferry

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« Un beau débat s’ouvre sur l’éducation ! » Rencontrant les élèves et la presse à l’issue de sa visite des ateliers industriels du centre de formation des apprentis (CFA) Itibanor de Caen, François Hollande s’est réjoui de pouvoir répondre aux annonces de Nicolas Sarkozy. Il a d’abord dressé le bilan de l’action du chef de l’Etat dans ce domaine. Un « échec », selon lui. « Il a supprimé 70.000 postes d’enseignants, découragé les professionnels, supprimé l’année de formation des maîtres... Il a aussi négligé l’enseignement professionnel qui doit être une filière d’excellence », a dénoncé le candidat socialiste. Avant de dire tout le mal qu’il pense des propositions du président de la République.

« Le projet de Nicolas Sarkozy a enfin une cohérence : il consiste à faire une école à l’anglo-saxonne, c’est-à-dire, introduire la compétition entre les établissements, mettre en place un système où l’enseignant est noté par le chef d’établissement et, enfin, à réduire continûment le nombre d’enseignants et de professionnels », a-t-il stigmatisé. « On peut faire toutes les réformes que l’on veut, il est très difficile d’enseigner sans enseignants ! Je fais une proposition différente. Pour lutter contre l’échec scolaire et la violence à l’école notamment, il faut des enseignants, des assistantes sociales, des infirmières... »

« Introduire la professionnalisation dès 14 ans, je dis non »

Interrogé sur la fin du collège unique prônée par le chef de l’Etat, François Hollande a répondu qu’il était « pour qu’il y ait toujours un collège. Qu’il y ait des parcours divers au sein du collège, je le comprends. Mais introduire la professionnalisation dès 14 ans, je dis non ».

En venant visiter ce CFA, François Hollande a voulu faire d’une pierre, trois coups. « Il place la question de la formation à l’interface de toutes les problématiques de la campagne : le pacte productif, la jeunesse et la justice, explique Bernard Cazeneuve, l’un de ses porte-paroles. Les quelque 1,3 millions de jeunes qui suivent ces filières (du CAP au BTS) sont souvent recrutés par les PME industrielles, au coeur du redéploiement productif que propose François Hollande, souligne-t-il.

À un élève du centre d’apprentissage qui l’interrogeait justement sur les perspectives d’emploi en 2012, François Hollande a répondu : « Début 2012 sera difficile. Je n’ose pas vous dire qu’a partir du mois de mai cela ira mieux... vous devez regarder loin, votre vie commence. D’une certaine manière, la mienne aussi ! »


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