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L’EDUCATION AU COEUR DE LA CAMPAGNE PRESIDENTIELLE

LES AGREGES INQUIETS DU DISCOURS DE SARKOZY SUR L’EDUCATION

dimanche 8 janvier 2012, par FCPE Ermont Jules Ferry

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La Société des agrégés a relevé vendredi 6 janvier, dans un communiqué, "six thèmes particulièrement inquiétants" dans le discours qu’a prononcé jeudi Nicolas Sarkozy sur l’éducation, en particulier la volonté du chef de l’Etat de redéfinir le métier et les missions des enseignants.

La révision de ces missions "ne vise réellement que l’augmentation du temps de travail des professeurs", a écrit la Société des agrégés.

Et "sous le prétexte de permettre l’accroissement du temps de présence des professeurs dans l’établissement, cette mesure exigerait la création d’au moins 142.041 bureaux (pour trois professeurs par bureau) à financer par les collectivités territoriales", a-t-elle ajouté.

Jeudi dans ses voeux au monde de l’éducation, M. Sarkozy a rappelé qu’il souhaitait redéfinir les missions des enseignants pour favoriser de "nouvelles manières de travailler" et les amener à être "plus présents dans les établissements".

Aujourd’hui, dans le secondaire, un professeur doit assurer 15 heures de classe par semaine s’il est agrégé, 18 heures s’il est certifié.

Mais, selon une étude de 2002 du ministère de l’Education nationale, les enseignants travaillent en moyenne 20 heures et 27 minutes en plus des cours (préparation, correction des copies, etc.)

Les autres thèmes inquiétant les agrégés sont "faire mieux avec les mêmes moyens", "la revalorisation de la condition enseignante", "la notation des professeurs" et "l’autonomie des établissements".

"Nicolas Sarkozy met tout particulièrement en avant l’augmentation des salaires des enseignants débutants, portés à 2.000 euros bruts par mois. C’est masquer le fait que cette augmentation, qui ne fait que prendre en compte l’alourdissement de la charge des jeunes professeurs stagiaires, exerçant à temps plein, contribue surtout à diminuer les écarts de salaires entre l’entrée et la sortie de carrière et à réduire la différence entre les agrégés et les autres corps", a déploré la Société.

"Cette mesure est tout à fait contradictoire avec une politique de revalorisation dans le contexte de désaffection que connaît l’Education nationale et avec la volonté affichée de +motiver+ les professeurs", a-t-elle ajouté.


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