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ENSEIGNEMENT : CRISE DE RECRUTEMENT CONFIRMEE

C’est confirmé : depuis la masterisation le métier d’enseignant n’attire plus.

lundi 10 octobre 2011, par FCPE Ermont Jules Ferry

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Les chiffres des candidats présents aux épreuves du concours de professeur des écoles montrent que le déclin du recrutement n’est en rien enrayé. Comment sortir de l’impasse ?

Selon le ministère, seulement 18 734 candidats se sont présentés aux épreuves de professeurs des écoles. C’est a peu près le même nombre qu’au concours 2011 où 18 136 candidats ont concouru. Mais avec une grosse différence : le concours 2011 offrait 3 000 postes. Il y en 5 000 au concours 2012. Le quasi doublement du nombre de postes offert n’a strictement rien changé au nombre de candidats. L’argument mis en avant par Luc Chatel, selon lequel le faible nombre de 2011 s’expliquait par la situation exceptionnelle de la fin 2010 avec deux concours de recrutement, est invalidé. On est bien devant un désintérêt envers le métier d’enseignant depuis la mise en place de la masterisation. Quelques chiffres illustrent le problème : en 2004 au même concours il y avait 61 307 candidats. Ils étaient 49 644 à la session 2007 et encore 34 952 avec la session 2010, dernière année de l’ancien système.

Pour le Snuipp, "les nouvelles modalités d’accès au métier, des contenus de formation trop peu professionnalisants et des perspectives de rémunération bien en deçà de celles de nos voisins européens découragent des vocations pourtant bien réelles". POur le syndicat il faudrait un système de pré-recrutement dès la licence avec des aides financières ainsi qu’une réforme de la formation.

Christian Chevalier, secrétaire général du Se-Unsa, pose trois facteurs pour expliquer ce déclin : "rémunération insuffisante, formation professionnelle détruite, conditions de travail dégradées". Pour le Se-Unsa ce sont "autant de repoussoirs pour des étudiants mastérisés". La mastérisation "distille sa nocivité" et le Se-Unsa demande "des modules de préprofessionnalisation en licence, des aides financières et une réelle formation professionnelle".

Comment sortir de cette situation ? Il serait politiquement et "syndicalement" coûteux pour le gouvernement d’abandonner la masterisation. En même temps la revalorisation des salaires pour les hisser à un niveau compatible avec les souhaits des étudiants en master semble impossible. L’évolution de la formation est elle-même quasi infaisable depuis que le gouvernement l’a confiée à des universités autonomes. C’est l’impasse ?


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