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TRAVAILLER PLUS POUR GAGNER PLUS : "DUPERIE" JUGENT LES PROFS

mercredi 29 février 2012, par FCPE Ermont Jules Ferry

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Travailler plus pour gagner plus : "duperie" jugent les syndicats de profs

La proposition faite par Nicolas Sarkozy de permettre aux professeurs du second degré de travailler plus et de gagner plus est une "duperie" et une proposition "décalée" et "improvisée", ont condamné les syndicats d’enseignants FSU, Unsa et CFDT.

"Il y a une duperie et une forme de chantage assez injuste", a dit Bernadette Groison, de la FSU, principale fédération de l’éducation. Nicolas Sarkozy "veut faire croire qu’il va donner un coup de pouce aux salaires des enseignants mais ce n’est pas ce qu’il va faire une fois encore", a dit Mme Groison, en rappelant que "le président de la République avait promis en 2007 une revalorisation du salaire qui n’est pas venue". En outre, cette proposition "laisse à penser que les enseignants ne feraient que 18 heures de cours mais pour faire cours, il y a du travail autour : préparation, accompagnement, vie de l’établissement...", a-t-elle souligné. Enfin, comme c’est sur la base du volontariat, "rien ne nous dit que ça concernera des enseignants qui sont dans les établissements ou auprès des élèves qui en ont le plus besoin", a ajouté Mme Groison.

Pour Patrick Gonthier de l’Unsa-Education, M. Sarkozy est "en décalage avec la réalité parce qu’il y a beaucoup de professeurs qui font 21 ou 22 heures, contraints de faire des heures supplémentaires à cause des suppressions de postes et ils sont au-delà des 25%" de hausse salariale proposée par M. Sarkozy. "La dégradation que les enseignants ont subie ne peut pas être compensée par cette mesure de dernière minute, très improvisée", a-t-il ajouté.

Cette proposition "ne s’applique pas au premier degré et ne résout rien, alors qu’on sait bien aujourd’hui que c’est là qu’on a un décrochage important et que les difficultés scolaires commencent", a dit Thierry Cadart, du Sgen-CFDT. "On a toujours dit qu’il y avait sans doute des évolutions à mener dans le cadre de négociations, mais ce qui est proposé là est très brutal, même si on parle de volontariat", a-t-il ajouté. Selon lui, "c’est un marché de dupes qu’on donne aux collègues : "On va vous payer plus mais vous allez être dans une spirale d’épuisement professionnel"".


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